Médecine interne

Véritable spécialisation de la médecine générale, s’intéressant à l’ensemble des pathologies.
La médecine interne est la spécialité des démarches diagnostiques difficiles et de la prise en charge des animaux souffrant de polypathologies ou de maladies générales.

Au carrefour des spécialités d’organe, l’interniste possède les aptitudes nécessaires pour établir une synthèse dans les situations complexes et pour mettre en place des stratégies diagnostiques ou thérapeutiques hiérarchisées. Il prend soin du malade vu comme un tout.
Le fractionnement de certaines spécialités en « sur-spécialités » de plus en plus étroites, fruit du progrès médical et technologique et indispensable aux soins de certains patients, implique un recours de plus en plus nécessaire à des médecins formés à la synthèse comme le sont les internistes.

Motifs de consultation:

 

  • Signes généraux : baisse d’appétit, perte de poids, augmentation de la consommation d’eau, fièvre, abattement, anémie, ictère (jaunisse), distension abdominale, saignements, grosseur
  • Signes digestifs : vomissements, diarrhée, régurgitations, sang dans les selles, couleur anormale des selles, constipation…
  • Signes cardio-respiratoires : toux, essoufflement, difficultés respiratoires, syncopes, malaises, souffle cardiaque, arythmies, écoulement nasal, éternuements…
  • Signes urinaires : difficultés à uriner, augmentation de la fréquence des mictions, sang dans les urines, écoulements vulvaires.
  • Signes neurologiques : convulsions, désorientation, perte de l’équilibre, tremblements…

Les tumeurs de la rate

Les tumeurs de la rate représentent 7% des tumeurs rencontrées chez le chien. Elles sont beaucoup plus rares chez le chat.

La tumeur de la rate la plus fréquemment rencontrée est l’hémangiosarcome (appelée hémangiosarcome splénique). Certaines races y sont prédisposées : le berger allemand, le golden retriever, le labrador, le boxer, le caniche…mais peuvent être retrouvées sur l’ensemble des races avec une prédominance chez les moyennes à grandes races.

Lorsqu’il s’agit de tumeurs malignes, ce qui représente environ un cas sur 2, leur pronostic est souvent mauvais. En effet, la forte vascularisation de la rate fait que ces tumeurs ont tendance à métastaser rapidement.

Une masse sur la rate peut parfois être sentie par votre vétérinaire lors d’une palpation abdominale. Il se peut aussi qu’une telle masse soit visualisée à la radiographie, à l’échographie ou au scanner. Cependant , la plupart du temps, faute d’examens préventifs ou de symptômes évocateurs, les masses sur la rate ne sont dépistées que tardivement, lors de rupture de cette organe. Une hémorragie abdominale est alors présente. L’animal est généralement très abattu, en état de choc, a les muqueuses pâles, peut avoir des difficultés respiratoires et un abdomen distendu. Dans ce cas, la chirurgie sera pratiquée en urgence, avec pour premier objectif : stopper l’hémorragie. Si besoin, des examens complémentaires et un bilan d’extension (bilan sanguin, échographie abdominale et/ou cardiaque, radiographies thoraciques…) pourront être pratiqués dans un second temps.

En présence d’une masse splénique, la chirurgie est de mise. Ce n’est qu’après analyse histologique que la nature de la masse peut être déterminée et donc le diagnostic éventuel d’hémangiosarcome splénique établi.  Si cela n’a pas été réalisé préalablement à la chirurgie, le bilan d’extension évoqué ci-dessus permet de savoir s’il y a déjà ou non des métastases et donc d’affiner le pronostic (qui est bien entendu assombri par la présence avérée de métastases).La décision d’un protocole de chimiothérapie peut ensuite être prise.

En raison des symptômes cliniques frustres ou peu évocateurs, les hémangiosarcomes spléniques nous rappellent l’importance des examens complémentaires à titre préventif chez nos chiens à partir de 6 ans. Dans l’idéal une hématologie et une échographie de la rate devront être réalisées chaque année.